UN CESI DE 300 LITRES
AVEC 3 GM PEINT DU GROUPEMENT D'ACHAT APPER
par Agnès Fiamma et Renaud Papone
06260 Puget Theniers
afiamma chez gmail.com




Installation solaire en résumé – Puget Théniers, les hauts des Blanqueries

On a coulé une semelle de ciment dans une restanque pour exploiter la pente, les 3 panneaux sont orientés plein sud, inclinaison à 60 degrés. On a choisi 3 panneaux GM Peints, d’après les conseils de Pierre Amet, un vase d’expansion et une pompe. Au total le matériel de base nous a couté 1580 euros.

Nous avons utilisé 112 euros de fer de cornières (45x45) pour faire une armature vissée avec des boulons, peinte à l’antirouille noir. N’ayant pas de poste à souder, j’ai boulonné, ne sachant pas souder l’acier. La structure est suffisamment rigide, une fois scellée dans la semelle.

La jonction entre le ballon et les panneaux solaires (le circuit primaire) fait 28 mètres en cuivre de 22. L’ensemble des raccords au ballon, à la pompe, des vannes d' arrêt au panneaux ont couté 420 euros.

Le raccordement cuivre-panneaux s’est fait avec un flexible inox à chaque départ et sortie, et une vanne de purge en bas des panneaux. En sortie de panneaux on a installé un T avec un doigt de gant pour installer la sonde S2.

L’ensemble du circuit primaire a été calorifugé avec des manchons mousse de 13mm d’épaisseur et le tout rentré dans une gaine TPC de 90 pour le protéger de l’humidité une fois enseveli dans la tranchée (un vrai combat pour rentrer le cuivre dedans sans abimer la mousse!!) L’isolation constitue un poste important des dépenses (2,25 euros le mètre linéaire d’isolant pour diamètre 22).

Le raccordement du circuit primaire au ballon (300 litres d’occasion) sur l’échangeur inférieur était facile et rapide, quelques raccords à souder. On a fait toutes les soudures avec un petit chalumeau monogaz Rothenberger amplement suffisant.  Idem pour la pompe et le vase d’expansion. Ensuite pour la pose de la sonde S1 sur le doigt de gant du ballon, on a du rallonger pour faire la liaison filaire entre les panneaux et le ballon. Une sortie électrique pour la sonde et la pompe avait été prévue par l' électricien. On a posé le groupe de sécurité sur l’entrée eau froide et on a rempli le ballon.

Pour le remplissage du glycol on avait créé une sortie pour le manomètre, donc on a rempli les 30 litres par là avec un entonnoir (système testé préalablement à l’eau normale, deux petites fuites mineures rectifiées rapidement), et complété par environ 4 litres d’eau. Sans oublier d’ouvrir le haut du dernier panneau pour purger l’air. N’ayant pas de pompe à pression, on a mis le système en route sans pression. Ensuite on a pu reboucher la tranchée entre les panneaux et le ballon.

Une fois la mise en route de la pompe, le circuit tournait avec pas mal d’air qu’on finira par purger et avec un ajout de quelques litres d’eau en plus pour remplir le système sur la première heure. Ensuite la production d’eau chaude a démarré rapidement et en fin d' après midi d’aout on flirte avec les 50 degrés à l’intérieur du ballon.

La production d’eau chaude: en été avec 3 panneaux on doit en bâcher la moitié, sinon les températures frôlent les 90 degrés dans le ballon. Dans ce cas de figure le circuit primaire monte en pression de 0,7 bar, sinon le circuit marche très bien sans pression. On ne sais pas si on peut améliorer le rendement avec de la pression. Maintenant à l’automne les panneaux sont débâchés et on constate une importante baisse de rendement des panneaux, maximum de 60 degrés lors des superbes journées ensoleillées. Sinon, lors des journées voilées ou avec passages nuageux, chute à 45 degrés. Ayant opté pour une production 100% solaire, on doit être à l’écoute de la météo pour gérer l’eau chaude afin d’obtenir une autonomie de 3-4 jours lors de mauvais temps.

L’expérience aussi nous a appris qu’on peut jouer sur les 3 vitesses de la pompe pour accélérer l’échange ou le ralentir, j’ai changé les vitesses durant l’automne pour essayer d’optimiser l’échange, sans obtenir de réels résultats probants. Peut être que l’incidence de la météo interfère avec ces changements puisqu’ils n’étaient pas effectués à ensoleillement constant. A voir.

J’étudie l’utilisation de l’échangeur supérieur couplé à notre poêle à bois afin de compléter la production d’eau chaude. Et aussi de coupler en série à notre ballon solaire, un ballon supplémentaire afin de pouvoir stocker plus d’eau chaude les jours de fort ensoleillement, pour accroitre notre autonomie lors de mauvais temps prolongé.

En conclusion, l’installation n’est pas très difficile techniquement, mais demande une bonne maitrise des soudures, je me suis fait aider par mon copain plombier qui m’a appris à souder, ensuite c’est du gros lego! Un petit peu de logique mais comme Pierre nous avait bien briefé l’installation n’a pas mis trop longtemps. Une journée pour l’armature et deux jours pour la pose du ballon et du circuit primaire.

La volonté de l’eau chaude tout solaire demande un changement de mentalité pour accepter un confort moindre...



 

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